tag:blogger.com,1999:blog-6505633505451013687.post6145698943004618132..comments2023-09-17T15:15:41.044+02:00Comments on L'ANAGNOSTE: Bertrand Redonnet, Le théâtre des chosesEric Bonnargenthttp://www.blogger.com/profile/16918863517638305902noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-6505633505451013687.post-44350885926702532812011-09-09T14:42:24.959+02:002011-09-09T14:42:24.959+02:00Il émane de l'ensemble de ces nouvelles une ri...Il émane de l'ensemble de ces nouvelles une rigueur dont se demande si elle émane d'une discipline ou d'une disposition naturelle de l'esprit de l'auteur. Le recueil se balance délicatement entre deux zones géographiques, si bien qu'on finit par canoter sur le Bug et souquer ferme sur l'océan Atlantique. <br /><br />Redonnet nous plonge dans un agréable sentiment d'insécurité : on s'interroge à savoir s'il s'agit de dualité ou de binarité, d'alternance ou de complémentarité; de l'homme exulte une force de vie inébranlable, de l'auteur une dislocation articulée entre failles, foulures et entorses de l'âme. Une discipline sur la construction littéraire et une écriture aux couleurs de la rebellion, la substance d'un vocabulaire précis, fouillé, et un langage vert, salé, des projections et des rétroprojections du désir et de la frustration. Un auteur méticuleux sans le savoir ou qui n'oserait se l'avouer ?<br /><br />On sent l'odeur de récits de vie mis sur lie, où la fiction joue le rôle de tenons et mortaises, avec force habileté : «La Souricière» et «Seul au monde» illustrent au mieux cette impression. L'auteur a l'art de stimuler l'imagination et de canaliser l'imaginaire où il instille des vapeurs de soufre, grâce à des détails absolument succulents. On jouit littérairement à l'idée s'allonger pour «regarder l'envers des feuilles», on s'arrête devant la description des mains de Cigogneau et l'on savoure cet art de... la métaphore ou de la compraison figurative ?<br /><br />Redonnet nous régale de son art de la personnification qu'il pratique avec élégance, sur le terreau que partagent toutes ces nouvelles, un terreau fait d'un terroir d'origine et d'un terroir où son âme est frappée du poinçon de l'exil volontaire : joliesse et mélancolie. Serait-ce donc cela, ce sentiment si intime que le vague à l'âme ? Et pourtant, toutes ces nouvelles ont pour cadre, le dehors ?Armelle Domenachnoreply@blogger.com