Boire
Eric Bonnargent
Alexandre Lacroix est notamment l'auteur de deux essais consacrés à la littérature : La grâce du criminel et Se noyer dans l'alcool ? Dans le premier essai, Lacroix tente d'expliquer le portrait du criminel par l'étude de son épiphanie littéraire chez Dostoïevski, Faulkner, Capote, chez l'oublié Meyer Levin (Crime édité par Phoebus) et chez bien d'autres encore. Dans Se noyer dans l'alcool ?, Lacroix se frotte à la figure de l'alcoolique telle que les écrivains la mirent en scène entre 1860 et 1960.
Le choix de cette période n’est pas arbitraire. Avant 1860, avant Baudelaire, Lacroix remarque, à juste raison, que la consommation de l’alcool a une dimension religieuse. Elle est liée au péché ; l’ivrognerie n’était que l’un des aspects de la sensualité, au même titre que la bonne chère et la sexualité (Rabelais, Villon). L’ivrognerie était bucolique. L’ivrogne moderne, par contre, est seul. Sa bouteille est sa compagne d’infortune avec laquelle il déambule dans la grande ville.
Bien que très court, cet essai est composé de trois parties. La première est consacrée à l’alcoolisme continu et à l’abstinence. L’alcoolisme est d’abord le signe d’un déclassement social. Le bourgeois ne boit qu’épisodiquement parce qu’il est l’homme de l’organisation sociale, l’homme de la responsabilité, de l’ordre. L’alcoolique est artiste ou ouvrier ; il est celui qui ne peut accéder à la bourgeoisie ou qui la refuse, elle et ce qu’elle représente. Il ne veut pas du confort ou ne peut pas l’obtenir. Lorsque l’ouvrier boit, c’est à la sortie de l’usine, de l’atelier, échappant ainsi à l’abrutissement du travail pour redevenir quelqu’un. Il récupère. Il en est de même de l’artiste qui n’est vraiment lui-même que lorsqu’il taquine les muses, et pour cela qu’il faut souvent qu’il soit bourré. Cela ne signifie pas pour autant que l’absorption d’alcool est un gage de réussite. En prenant divers exemples et en analysant Baal de Brecht, Lacroix montre à quel point l’alcool peut être responsable d’échecs. Il n’en reste pas moins que ces échecs revêtent une certaine grandeur car ils sont totalement assumés, peut-être même ont-ils été recherchés :
Eric Bonnargent
Bernard Buffet, Le Buveur |
Le choix de cette période n’est pas arbitraire. Avant 1860, avant Baudelaire, Lacroix remarque, à juste raison, que la consommation de l’alcool a une dimension religieuse. Elle est liée au péché ; l’ivrognerie n’était que l’un des aspects de la sensualité, au même titre que la bonne chère et la sexualité (Rabelais, Villon). L’ivrognerie était bucolique. L’ivrogne moderne, par contre, est seul. Sa bouteille est sa compagne d’infortune avec laquelle il déambule dans la grande ville.
Bien que très court, cet essai est composé de trois parties. La première est consacrée à l’alcoolisme continu et à l’abstinence. L’alcoolisme est d’abord le signe d’un déclassement social. Le bourgeois ne boit qu’épisodiquement parce qu’il est l’homme de l’organisation sociale, l’homme de la responsabilité, de l’ordre. L’alcoolique est artiste ou ouvrier ; il est celui qui ne peut accéder à la bourgeoisie ou qui la refuse, elle et ce qu’elle représente. Il ne veut pas du confort ou ne peut pas l’obtenir. Lorsque l’ouvrier boit, c’est à la sortie de l’usine, de l’atelier, échappant ainsi à l’abrutissement du travail pour redevenir quelqu’un. Il récupère. Il en est de même de l’artiste qui n’est vraiment lui-même que lorsqu’il taquine les muses, et pour cela qu’il faut souvent qu’il soit bourré. Cela ne signifie pas pour autant que l’absorption d’alcool est un gage de réussite. En prenant divers exemples et en analysant Baal de Brecht, Lacroix montre à quel point l’alcool peut être responsable d’échecs. Il n’en reste pas moins que ces échecs revêtent une certaine grandeur car ils sont totalement assumés, peut-être même ont-ils été recherchés :
« Le schéma de Baal est bien sûr un cas limite : personne ne peut savoir si l’homme qui se détruit plutôt que de faire carrière est un minable, ou bien encore une sorte d’artiste supérieur, qui achève son dessein non pas sur un plan pratique, mais dans un élan mystique. […]. On se contentera donc de parler d’un schéma de Baal chaque fois que ces trois données sont réunies : l’alcoolisme continu, la volonté subjective d’écrire une œuvre prométhéenne et un ratage objectif complet. »
Boire, souligne Lacroix, n’est pas un acte parmi d’autres qu’il serait possible de retrancher de la personnalité du buveur sans que cela change quelque chose à ce qu’il est. L’alcoolisme est avant tout une manière d’être qui influe nécessairement sur la manière d’écrire. Un écrivain alcoolique n’a rien à voir avec un écrivain sobre. Baudelaire n’est pas Flaubert. Il s’ensuit de belles analyses, de Kerouac, de Blondin ou de Debord. Ce dernier rappelle à quel point se souler n’est pas une perte de temps, c’est une manière de s’ouvrir sur autre chose, un moyen d’acquérir une nouvelle perception intellectuelle des choses. Là est l’une des grandes qualités de l’alcool : il désinhibe et permet de se débarrasser des impératifs sociaux, moraux, etc. L’œuvre murit dans l’alcool. L’alcool remplace le souffle inspiratoire des dieux et des muses :
« quand [l’écrivain] est en panne sèche, peu de chances qu’il se tourne vers Dieu, qu’il entre en prière : il s’ouvrira une bouteille. »
D’ailleurs, rappelle Lacroix, Marguerite Duras fait de l’alcool le substitut de Dieu. Il permet de supporter le monde. Ionesco ou Basara ne diront pas autre chose. Mais si l’alcool sert de terreau à l’œuvre, l’écrivain a parfois besoin d’être sobre pour écrire. Alors que Duras devait boire six litres de vin par jour pendant la rédaction de La Maladie de la mort, Ellroy a dû s’inscrire aux A.A. pour pouvoir commencer son œuvre. À partir des analyses de Lunar Caustic de Lowry et de Face aux ténèbres de Styron, Lacroix rappelle cependant à quel point le passage de l’ébriété permanente à la sobriété est dangereux et peut créer des troubles de l’identité. L’alcoolisme n’est donc pas une “pause”, il est une manière d’être.
La seconde partie aborde le problème de l’alcoolisme épisodique en montrant le lien que celui-ci entretient avec l’érotisme. Ce lien s’exprime selon quatre modes.
Le premier mode, celui de la frivolité, montre que l’alcool permet de se débarrasser des conventions qui régissent les approches amoureuses. En buvant, on va plus vite. Lacroix s’appuie sur la lecture de Un thé au Sahara de Paul Bowles et celle de Maître Puntila et son valet Matti de Brecht.
Le second mode est la libération des pulsions. En se référant à Un tramway nommé Désir, Lacroix montre que l’alcool permet de s’affranchir des conventions morales, qu’il permet l’expression de notre bestialité.
Le troisième mode, celui de la répétition malheureuse, est exposé grâce à Bukowski. Celui baise comme il boit, machinalement, il n’en éprouve plus aucun plaisir, cela lui permet seulement de « mettre en veilleuse son cerveau et son cœur ». Il s’agit là, à mon sens, de l’une des analyses les plus faibles du livre. S’il y a effectivement des passages de Bukowski qui permettent à Lacroix d’appuyer ses dires, il y en a de nombreux autres qui permettraient de le contredire : il y a en effet souvent chez lui une dimension dionysiaque de la beuverie qui fait de l’alcool un aliment aphrodisiaque. Il suffit de penser au macabre conte des Nouveaux contes de la folie ordinaire intitulé La sirène baiseuse de Venice. Californie qui met en scènes deux soulards volant par erreur le cadavre d’une femme qui va devenir la maîtresse de l’un d’eux.
Le dernier mode est le dégoût. C’est la sexualité répugnante, scatologique exposée par George Bataille dans Bleu du ciel, Le Mort ou Ma mère.
Le dernier mode est le dégoût. C’est la sexualité répugnante, scatologique exposée par George Bataille dans Bleu du ciel, Le Mort ou Ma mère.
Enfin, Lacroix qui oublie tout de même que trop d’alcool tue la sexualité, montre que la consommation d’alcool peut aussi être un substitut à la sexualité. Les murges entre potes peuvent s’expliquer par la sublimation de pulsions homosexuelles plus ou moins refoulées. Il y a en effet, comme souvent chez Kerouac, le partage d’une aventure physique et la création d’une intimité autrement impossible. N’en déplaise aux rugbymen :
« Les supporters de rugby les plus machos seraient sans doute contrariés de s’entendre annoncer cette évidence : boire des bières est la sublimation idéale d’un coït entre potes. »
Lacroix finit cette partie par une distinction historique et sémantique : au XIXe siècle, l’ivrogne est souvent conçu comme un criminel. Cela se retrouve, par exemple, chez Poe, Maupassant, et chez Stevenson. À propos de ce dernier, Lacroix fait remarquer, citations à l’appui, que la substance inventée par le Dc Jekyll a toutes les caractéristiques de l’alcool. Or, comme chacun sait, lorsque Jekyll absorbe ce breuvage, il devient le terrifiant Mr. Hyde… Au XXème siècle, on ne parle plus guère d’ivrogne, mais d’alcoolique. L’ivrogne est perçu de l’extérieur. Il est violent. L’alcoolique, s’il peut parfois être violent, est perçu de l’intérieur. Ce ne sont plus ses actes qui sont décrits et jugés, c’est sa psychologie qui intéresse l’écrivain.
Dans la dernière partie de l’ouvrage, Lacroix en revient à l’alcoolisme continu, mais cette fois associé au concept d’autodestruction. C’est sans doute là la partie la plus intéressante du livre. Boire, c’est se tuer à petit feu. Une nouvelle fois, Lacroix introduit une distinction historique pertinente. Il oppose en effet l’alcoolisme tel qu’il est envisagé par Zola dans l’Assommoir à la manière dont il est envisagé dans Les heureux et les damnés de Fitzgerald et dans Au-dessous du volcan de Lowry. Chez Zola, l’alcool échauffe le caractère ; chez Fitzgerald et Lowry, il le refroidit. Alors que l’alcool rend Coupeau violent, il rend Anthony Patch et le Consul incapables d’agir. L’impuissance et l’insensibilité de ces deux êtres sont décuplées par l’alcool. C’est ce que Lacroix appelle le « devenir-marbre ». Les deux hommes deviennent tout d’abord insensibles à l’alcool lui-même. Comme la plupart des alcooliques, ils ne sont jamais ivres. De plus, ils se sentent si impuissants qu’ils se laissent frapper, le Consul se laissant même tuer sans opposer aucune résistance. Cette impuissance ne doit pas être comprise comme une faiblesse physique ou comme une peur de l’autre, elle est plus substantielle. Lacroix montre que chez l’alcoolique, ce sont les pulsions de mort qui dominent. Ces pulsions veulent, comme l’écrit Freud, « mettre en pièce cet être cellulaire et amener chaque organisme élémentaire individuel à l’état de stabilité inorganique ». Ce ne serait donc pas simplement parce qu’il se conduit mal que l’alcoolique est souvent tabassé, mais parce qu’il le veut. Il se sent coupable de boire et se punit de cette culpabilité en recevant des raclées ou la mort.
Lacroix finit cette partie par une distinction historique et sémantique : au XIXe siècle, l’ivrogne est souvent conçu comme un criminel. Cela se retrouve, par exemple, chez Poe, Maupassant, et chez Stevenson. À propos de ce dernier, Lacroix fait remarquer, citations à l’appui, que la substance inventée par le Dc Jekyll a toutes les caractéristiques de l’alcool. Or, comme chacun sait, lorsque Jekyll absorbe ce breuvage, il devient le terrifiant Mr. Hyde… Au XXème siècle, on ne parle plus guère d’ivrogne, mais d’alcoolique. L’ivrogne est perçu de l’extérieur. Il est violent. L’alcoolique, s’il peut parfois être violent, est perçu de l’intérieur. Ce ne sont plus ses actes qui sont décrits et jugés, c’est sa psychologie qui intéresse l’écrivain.
Dans la dernière partie de l’ouvrage, Lacroix en revient à l’alcoolisme continu, mais cette fois associé au concept d’autodestruction. C’est sans doute là la partie la plus intéressante du livre. Boire, c’est se tuer à petit feu. Une nouvelle fois, Lacroix introduit une distinction historique pertinente. Il oppose en effet l’alcoolisme tel qu’il est envisagé par Zola dans l’Assommoir à la manière dont il est envisagé dans Les heureux et les damnés de Fitzgerald et dans Au-dessous du volcan de Lowry. Chez Zola, l’alcool échauffe le caractère ; chez Fitzgerald et Lowry, il le refroidit. Alors que l’alcool rend Coupeau violent, il rend Anthony Patch et le Consul incapables d’agir. L’impuissance et l’insensibilité de ces deux êtres sont décuplées par l’alcool. C’est ce que Lacroix appelle le « devenir-marbre ». Les deux hommes deviennent tout d’abord insensibles à l’alcool lui-même. Comme la plupart des alcooliques, ils ne sont jamais ivres. De plus, ils se sentent si impuissants qu’ils se laissent frapper, le Consul se laissant même tuer sans opposer aucune résistance. Cette impuissance ne doit pas être comprise comme une faiblesse physique ou comme une peur de l’autre, elle est plus substantielle. Lacroix montre que chez l’alcoolique, ce sont les pulsions de mort qui dominent. Ces pulsions veulent, comme l’écrit Freud, « mettre en pièce cet être cellulaire et amener chaque organisme élémentaire individuel à l’état de stabilité inorganique ». Ce ne serait donc pas simplement parce qu’il se conduit mal que l’alcoolique est souvent tabassé, mais parce qu’il le veut. Il se sent coupable de boire et se punit de cette culpabilité en recevant des raclées ou la mort.
Enfin, par l’analyse de Rue de la Sardine de Steinbeck, de Suttree de Cormac Mc Carthy et de Tendre barbare de Hrabal, Lacroix montre que l’alcoolisme est avant tout une attitude de refus de l’ordre social, qu’il soit capitaliste ou communiste. Boire, c’est protester. Bien plus, c’est se mettre en retrait d’un monde dont les valeurs nous sont étrangères. Boire est donc l’une des caractéristiques de l’atopon. Il n’est donc pas étonnant que de si nombreux artistes boivent. L’artiste est, par définition, en retrait. Il écrit parce qu’il n’agit pas. Il est, comme le disaient les latins, spectator mundi et ce retrait est nécessaire à tout acte créateur. Celui qui agit, qui parle, etc. est dans le monde. L’artiste se tait. Il regarde. Il réfléchit. Il créé. Souvent il boit.
Dans sa conclusion, les thèses de Lacroix deviennent beaucoup plus discutables. Selon lui, l’alcool est dépassé. Tout d’abord à cause de l’apparition des drogues. L’alcool n’est plus une transgression parce qu’il est en vente libre alors que les stupéfiants sont interdits. Pourtant, celles-ci, et je partage son analyse sur ce point, n’ont été à l’origine d’aucune œuvre majeure, si ce n’est, rappelle l’auteur, le Festin nu de Burroughs ou des Portes de la perception de Huxley. C’est surtout la culture populaire qui a été bouleversée par les drogues : le rock, la bande-dessinée, l’infra-littérature (Castaneda, Duchaussois, etc.). Il rajoute alors que faire du thème de l’alcool un sujet littéraire, comme c’est encore le cas chez McCarthy ou chez Lobo Antunes, est ringard. L’âge de l’alcool se termine et ne survivrait que sous la forme d’une nostalgie. Le livre se clôt ainsi :
Dans sa conclusion, les thèses de Lacroix deviennent beaucoup plus discutables. Selon lui, l’alcool est dépassé. Tout d’abord à cause de l’apparition des drogues. L’alcool n’est plus une transgression parce qu’il est en vente libre alors que les stupéfiants sont interdits. Pourtant, celles-ci, et je partage son analyse sur ce point, n’ont été à l’origine d’aucune œuvre majeure, si ce n’est, rappelle l’auteur, le Festin nu de Burroughs ou des Portes de la perception de Huxley. C’est surtout la culture populaire qui a été bouleversée par les drogues : le rock, la bande-dessinée, l’infra-littérature (Castaneda, Duchaussois, etc.). Il rajoute alors que faire du thème de l’alcool un sujet littéraire, comme c’est encore le cas chez McCarthy ou chez Lobo Antunes, est ringard. L’âge de l’alcool se termine et ne survivrait que sous la forme d’une nostalgie. Le livre se clôt ainsi :
« À l’époque de la prévention routière, des sports de bien-être, du lifting et des crèmes contre le vieillissement, l’alcoolique est un saurien, le survivant d’une ère antérieure où la saleté, les rides, la paresse, l’irresponsabilité, les discours idéalistes avaient encore un sens. […] Se noyer dans l’alcool est devenu un choix sans avenir. »
Lacroix posait une question dans son titre, il y répond négativement. J’ai du mal à comprendre ce point de vue. L’alcool n’est-il pas encore plus qu’hier une transgression ? Et quand bien même n’en serait-il plus une, pourquoi faudrait-il adhérer à ces valeurs sociales aseptisées ? Lacroix l’avait pourtant montré : l’alcool, qu’on le veuille ou non, reste un refuge. L’alcoolique est un paria. Le fumeur est un paria. Le lecteur est un paria. Alors se noyer dans l’alcool ? Assurément, parce que boire, fumer et lire sont des actes de résistance.
Lacroix posait une question dans son titre, il y répond négativement. J’ai du mal à comprendre ce point de vue. L’alcool n’est-il pas encore plus qu’hier une transgression ? Et quand bien même n’en serait-il plus une, pourquoi faudrait-il adhérer à ces valeurs sociales aseptisées ? Lacroix l’avait pourtant montré : l’alcool, qu’on le veuille ou non, reste un refuge. L’alcoolique est un paria. Le fumeur est un paria. Le lecteur est un paria. Alors se noyer dans l’alcool ? Assurément, parce que boire, fumer et lire sont des actes de résistance.
Malgré quelques réserves, malgré l’oubli de grands alcooliques (Pessoa, Miller, Hemingway, par exemple), cet essai est à lire ; il donne envie de lire et il donne soif…
Alexandre Lacroix, Se noyer dans l’alcool ? PUF, collection Perspectives critiques. 15 €
Nous ne sommes pas tous égaux face à l'addiction. Ceux qui théâtralisent s'en sortent, les autres sombrent. Ce qui attire vers l’alcoolisme c'est le goût du liquide par rapport à d'autres drogues plus volatiles.
RépondreSupprimerEt il a encore déniché une fiole de vin français étiquetée : "Bonbon". Un bouquet ! Le parfum du Réséda et tout ce que tu voudras. In Les âmes mortes, Nikolaï Gogol, 11 chapitres, illustré par Chagall, nouvelle traduction de Anne Coldefy-Faucard.
Au XXIe siècle, les spéculateurs jouent les âmes à la roulette russe et Dylan Thomas continue de nous dire And DeaTH shall have no Dominion.
Le deuil est un événement difficile qui pousse à l'isolement de la Mémoire avec ou sans alcool, cependant le grotesque peut nous soigner.
Merci pour l'article, mais ces lignes viennent d'un non-alcoolique... car un alcoolique ne vit pas son alcoolisme comme une transgression mais comme une prison.
RépondreSupprimerEffectivement il existe un alcoolisme artistique comme il existe une géographie artistique.
SupprimerDrogué par le dessin et par l'opium, au milieu de cette nuit sauvage, il réalisait la contiguïté comme un automatisme de plus. in Un épisode dans la vie du peintre voyageur, César Aira traduit par Michel Lafon, les 2 auteurs dessinent et je lis.