lundi 3 octobre 2011

Reinhard Jirgl, Renégat, roman du temps nerveux


Le Cri
Éric Bonnargent

« Pour qui manque d’une bonne dose de crétinisme effronté,
continuer à vivre parmi-les-hommes devient terriblement difficile. »
Reinhard Jirgl, Renégat, roman du temps nerveux.

Gottfried Helnwein, Autoportrait.



Rien ne prédestinait Reinhard Jirgl à devenir un géant des lettres allemandes. Né en 1953 à Berlin-Est, il a d’abord été électromécanicien puis ingénieur avant de se mettre à écrire à la fin des années soixante-dix. Malgré le soutien de Heiner Müller, la censure est-allemande l’empêche de publier. Il lui faudra donc attendre la réunification pour que ses premiers livres sortent en librairie. En 1993, il reçoit le Prix Alfred-Döblin et, en 2010, le prestigieux Prix Georg-Büchner[1] qui récompense un écrivain dont l’œuvre aura admirablement servi la langue allemande et la culture germanophone. Et le travail effectué par Jirgl sur la langue impressionne immédiatement le lecteur qui ouvre Renégat, roman du temps nerveux.
Si, à en croire Marcel Proust dans Contre Sainte-Beuve, « les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère », alors Renégat, roman du temps nerveux est incontestablement un beau livre et il faut tout de suite applaudir le travail de la traductrice, Martine Rémon, qui a mis près de cinq ans pour venir à bout de ce texte. Pour cela, il ne suffisait pas d’être germanophone, il fallait aussi maîtriser cette langue si particulière qu’est le Jirgl[2]. Reinhard Jirgl bouleverse la langue commune, la soumission à cette dernière étant l’un des éléments de notre aliénation. Les règles qui la structurent empêchent le sujet de s’exprimer, elles l’uniformisent. L’un des nombreux impératifs sociaux qui parcourent le texte concerne le langage :

« La langue est un moyen de communication. Est à rejeter tout moyen expressif dans le parler ou les arts plastiques qui renverrait vers les bizarreries ou le raisonnement d’un Moi caché. Le contenu de-la-langue doit également satisfaire à l’étalon en vigueur. »

L’écrivain doit affirmer son individualité : la langue, matière originelle, implose en un bing bang démiurgique et le lecteur découvre un discours fixant ses propres règles orthographiques, syntaxiques et typographiques. L’enjeu, pour Jirgl, est de fonder une poétique nouvelle, de bâtir un récit à l’aide de mots dépoussiérés avec lesquels il est possible de jouer en toute innocence. « Les mots, écrit-il, sont des vêtements, & la personne cultivée en change souvent. Sinon, ils se mettent à puer. Il y a plein de mots renfermés suspendus dans-le-monde. » Pour cela, Jirgl joue également avec les polices de caractère[3], utilise des hyperliens permettant de relier des passages éloignés du texte et fait des jeux de mots qui apportent un surcroît de sens[4]. Ce travail opéré sur la langue est au départ déroutant, mais, au bout de quelques pages, le lecteur s’habitue et se laisser porter. Le narrateur, âgé d’une cinquantaine d’années, se présente ainsi dans les premières pages :

« Je ne suis pas un lâche, hélas, donc je n’ai pas fui. Mais me suis enfui, des soiréezentières, dans l’alcool. Les années forcirent comme les lignes de croissance des érables devant la maison – de l’épaisseur du manche à balais en bois sec vers celle du billot : 1 vie. (Nous n’avions pas d’enfant.)

Je me suis enfui é:je suis resté. Resté dans la balance de trois fléaux portés par le couteau : l’alcool | le journal | la femme. (Nulle part où trouver refuge.) Son sérieux devenait affliction sur mon cas. – Ses phrases me couvraient, sombres & lourdes, de plus en plus pesantes chaque=jour & chaque=nuit de cette union. (Plus tard pluzaucunmot.)
J’avais l’impression d’être à côté de la plaque. De moi | du travail | du mariage. Cette union ne devait plus durer ; le-divorce : 12 ans, c’est plus qu’un bail quand les années sont devenues glaciales comme nous é les jours&nuits=en-solo….. – Un vieil ivrogne m’avait dit de sa voix pâteuse : – Bois tant que tu peux. Celui qui boit ne risque rien. Mais si tu t’arrêtes, penses-y : le dehors….. est hostile. Et la vie c’est ce qui fait mal sans arrêt. – »

Cet ancien journaliste sans nom (« ?À quoi bon un nom, quand le moi est devenu introuvable ») écrit cela à la fin de l’été 2004. Il vient de terminer le roman plus ou moins autobiographique que le lecteur s’apprête à lire. Tout commence donc au second chapitre, à l’automne 2002. Sous la pression de sa femme, Elisabeth, il a cessé de boire et, alors qu’il suit un programme pour l’aider, il tombe amoureux de sa psychothérapeute, Sophia Englisch. Il décide alors de divorcer (« Nous n’avons bien entendu jamais été mari&femme au fil-de-ces-douze-ans –, mea culpa : je n’ai jamais été qu’1 homme !à côté d’une femme ») et, bien qu’elle soit mariée, de la suivre à Berlin. L'histoire chaotique de leur relation où l’amour alterne avec la haine et le mépris constitue la trame principale de ce roman. Sophia et sa famille sont dignes des personnages de Claude Chabrol : de sordides bourgeois. Le mari de Sophia, Reinhardt Hold, est un grand agent immobilier obsédé par l’argent. Il ne s’intéresse plus à sa femme et, autant par mépris qu’à cause de son impuissance, il lui permet d’avoir toutes les liaisons qu’elle désire, à condition que cela ne soit jamais sous son toit. À défaut d’avoir une morale, il a des principes. Ayant surpris sa femme et le narrateur chez lui, il va le poursuivre de sa haine, au point de se porter acquéreur de l’immeuble dans lequel il vit afin de l’expulser. S’il ne la quitte pas, c’est parce que ça ne se fait pas. C’est pour cette même raison que la mère de Sophia a pris le parti de son gendre. Cette mégère hystérique, envieuse et castratrice (son mari n’a pas le droit à la parole), n’a pourtant rien à craindre : Sophia ne quittera jamais son mari, non pas par principes, mais par cupidité…

Aussi indigne et garce soit-elle, Sophia est en réalité victime de la violence de l’idéologie d’une époque qui fait de l’argent la valeur suprême. Renégat, roman du temps nerveux doit se comprendre comme une dénonciation de la violence qui, quelles que soient ses formes, caractérise notre monde. Les personnages secondaires portent tous un nom et ont pour point commun de ne pas penser : ils sont pensés. Leurs individualités se sont effritées sous la pression sociale, politique et économique et c’est pour mieux dénoncer cela que le livre prend parfois la forme du pamphlet avec des chapitres purement théoriques.
Reinhard Jirgl n’est pas partisan ; il n’est ni de droite ni de gauche. Son discours s’en prend au communisme et au libéralisme. Dans la narration, deux histoires greffées au fil principal permettent de bien le voir. La condamnation du communisme se fait à partir de l'histoire d’un jeune employé du service des eaux et forêts de la RDA qui, pour échapper aux continuelles humiliations du régime, se réfugie dans une caravane abandonnée au fond des bois. Avec de l’alcool frelaté pour seule compagnie, il va, onze années durant, écrire petit à petit un roman au verso d’imprimés volés à son administration. Le 10 novembre 1989, le mur tombe, il met un point un final à son roman et disparaît à l’Ouest.
La critique du libéralisme se fait par l’intermédiaire de l’histoire d’une femme d’affaire qui finira, elle aussi, par disparaître, mais autrement. Jirgl montre que le monde de la finance est une voyoucratie. L’actualité nous le rappelle sans cesse :

«
L’économie de marché provoque les contraventions aux lois & se régénère par le-délit auquel ce système économique doit en retour sa continuité. DES CRIMINELS AU POUVOIR. »

Avec un tel système économique, la démocratie n’est plus qu’un mot : les instances politiques et judiciaires n’ont plus aucun pouvoir et le débat public n’est plus qu’un « puissant brouhaha » : tout le monde a certes le droit de s’exprimer pour dire n’importe quoi. La liberté n’est qu’agitation stérile :


« La liberté de l’1ndividu apparaît comme le libre-arbitre d’agir sous le contrôle d’une Autorité, tant que é aussi loin que celle-ci peut protéger & garantir les valeurs de l’Autorité. »

Toute l’histoire contemporaine peut ainsi se comprendre comme un long processus de déshumanisation dont l’histoire de l’art est symptôme :


« – L'histoire des arts modernes – depuis l’effacement des contenus vers les couleurs (impressionnistes), en passant par le morcellement des corps (cubisme), la mécanisation des parties corporelles (constructivisme) jusqu’à la schématisation du corps comme substance assujettie où le Moi est absent (nouveau réalisme, réalisme national/socialiste) – montre in summa toutes les cruautés infligées par des hommes à d’autres hommes au 20e siècle. »

Rien n’échappe à l’abêtissement général : les universités sont qualifiées de «
maisons de redressement-du-savoir entourées d'une clôture d'idées bureaucratiques » et le narrateur, critique littéraire, dit avoir « désormais l’impression d’être un manœuvre de l’idiotie imprimée. » La principale alliée de la bêtise est la haine. Et, en Allemagne, la haine est prégnante. L’Allemagne n’a toujours pas digérée son histoire.
La réunification entre avec la « ErdéA » n’est toujours pas assimilée et les « Esteux » restent, aujourd’hui encore, des citoyens de seconde zone, dont le statut n’est pas plus enviable que celui des autres populations immigrées, notamment des Polonais dont il est si souvent question. Le chômage et la misère sont tels que les grandes entreprises de l’Ouest affrètent des bus qui font plusieurs centaines de kilomètres pour récupérer cette main-d’œuvre bon marché sur le coup de trois heures du matin avant de la ramener vers 20h00. Quant aux Esteux qui se sont installés à l’Ouest, ils sont méprisés. Selon le rédacteur en chef du narrateur, ils « se comportent toujours=comme des enfants boudeurs auxquels le Père Noël n’a pas apporté !les cadeaux !espérés, é: avec ça, ce sont dechens tellement !mêêrihitants = qui en ont vu de !toulécouleurs plusse-de-quarante-ans & qui peuvent toujours pas faire comme tout le monde. »
Ce sont aussi les stigmates de la seconde guerre mondiale qui se font encore sentir. Jirgl ne parle pas du nazisme en tant que tel, mais de l’attitude de la population, de ces braves Allemands qui n’étaient pas des Nazis, de ceux que Vladimir Jankélévitch appelait « les porcs et leurs truies »[5]. La bourgade dont est l’originaire le narrateur a été le lieu d’un drame lors de la débâcle du Reich. Suite à un bombardement américain, un train en provenance d’un camp de concentration s’est retrouvé immobilisé en pleine forêt. Pris de panique les S.S. prennent leurs jambes à leur cou et abandonnent une trentaine de détenus. Quelques jours plus tard, les soldats alliés qui ratissent les bois découvrent les cadavres mutilés de ces hommes. L’enquête permet de découvrir que ce sont des notables qui ont organisé cette chasse à l’homme. Bien que condamnés par un tribunal militaire, ils s’en sortent grâce au chaos dans lequel est plongé le pays. Aujourd’hui encore, ils continuent d’avoir des responsabilités locales. Et n’ont aucun remords.
Le monde moderne appartient aux salauds qui, forts de leurs certitudes, ne voient pas qu’il file pourtant vers sa ruine. Une lente décomposition aussi imperceptible qu’inévitable le ronge peu à peu, elle est comparable à celle qui affaiblit les falaises surplombant la Baltique :

« Les processus à l’œuvre au cœur de la falaise – connus sous le terme insuffisant d’érosion – reposent sur le principe d’auto-fatigue des structures solides & leurs réservoirs capillaires façonnés en=masse, microscopiques au départ & indispensables du fait de la densité (poids-spécifique élevé pour une masse d’apparence compacte) : les substances qui conditionnent l’aspect et l’éboulement, empruntent ensuite ces capillaires. […]
À vrai dire, c’est un sophisme qui donne aux falaises de sable et d’éboulis l’impression extérieure d’une constance provisoire, comme cela se produit très souvent avec les couches purement supérieures. L’éboulement irrégulier de masses importantes de terre réduit la stabilité & la sécurité de l’endroit & le processus décrit ne connaîtra véritablement de fin qu’avec la disparition complète & définitive de la forme falaise.
D’autres formes de partage entre terre é: mer naîtront de paysages côtiers totalement différents, tout comme surgiront l’intérieur des terres é: au fond des mers des formes d’évolution différentes, qui dans leur ensemble ne devraient plus répondre à la linéarité. »

Ce passif travail d’érosion est l’œuvre des « chômeurs de l’intérieur » dont fait partie le narrateur ainsi que tous les personnages sans nom que le lecteur rencontre au long du livre. Être chômeur de l’intérieur, c’est être écrasé par un ordre ayant fait voler en éclat tout espoir et toute individualité, c’est ne plus se sentir concerné par l’agitation du monde, même si ce n’est que tardivement comme c’est le cas avec la femme d’affaire dont il a été question plus haut. Le narrateur, lui, est fondamentalement inadapté. Elisabeth, son ex-femme lui reprochait de s’en « remettre à la loi de l’inertie comme n’importe quel caillou jeté en l’air » alors que Sophia lui reproche de n’être qu’un « Enfant-Devenu-Grand ». Indifférent au monde est également cet Esteux, ancien garde-frontière, venu se faire taxi de nuit à Berlin pour retrouver Valentina, une Polonaise qu’il a aidé à passer la frontière pour se prostituer. Ce personnage extrêmement touchant occupe une place essentielle dans Renégat, roman du temps nerveux puisque sa trajectoire parcourt tout le roman. Aussi différents soient-ils, tous ces personnages sont des capillaires dont la multiplication fera s’effondrer le monde moderne. L’indifférence aux choses est la seule manière de faire la révolution. À l’heure où l’écran plat est le seul rêve des ouvriers, à l’heure où la retraite est un sujet d’inquiétude pour la jeunesse, à l’heure donc où même les classes a priori les plus rebelles se sont embourgeoisées, il ne saurait y avoir d’autres révolutions. Les idéaux ont échoué en se transformant en idéologie, le désespoir vaincra sans le vouloir. C’est en tout cas ce que semble croire Reinhard Jirgl :

« !Pas d’appel à dons pour les troupes de chômeurs intérieurs, !pas d’assistance, !pas de crédit, !nulle part d’agence pour l’emploi ou même 1 asile – : ils sont devenus renégats.
Un renégat est tout aussi peu reconnaissable à son apparence extérieure que l’est 1 meurtrier en série : vêtements couleurs maquillage tattoo & poses – leurres que tout cela : un punk-à-la-rue peut avoir des idées plus bourgeoises qu’1 banquier. En loques ou vêtu d’étoffes précieuses, étalé sur le pavé de la gare dans des flasques grisâtres au milieu d’ordures & mangeaille écrabouillée ou se prélassant à son aise dans des pièces climatisées derrière un bureau à l’étage des chefs ou encore emmitouflé dans les odeurs-bruits-&-caquetages des enfants dans le moelleux pullovérisé des bandes familiales –,–é: !néanmoins : un chômeur de l’intérieur…..
Dégoûté dès le commencement : se lever chaque matin, se laver, s’habiller, préparer le petit déjeuner au milieu des maigres rumeurs d’1 moi=seul-solo – et en parallèle le désir secret mais pressant qu’on ferait mieux de se pendre plutôt que de devoir supporter chaque=jour ce rituel-d’existence é ses résurrections profanes. […]
Il n’y a qu’1 vie=celle-ci….. et brusquement, d’1 heure à l’autre, les chômeurs intérieurs s’y calcinent ; des individus réduits en cendres. Ils ne disent ni oui oui ni non non ; d’emblée ils écartent la question. Ni retourner chez eux ni s’évader ne leur réussira. On ne peut plus rien pour eux, au sens le plus véridique […], ils sont étrangers parmi les étrangers, fugitifs d’une idée-de-la-création=immuable, émigrants & immigrants illégaux de l’existence : retournés-là-à-l’état-sauvage = renégats. »

Tous les personnages mis en scène par l’auteur l’ont compris : il vaut mieux se perdre plutôt que de supporter cette déréliction. Pour le narrateur, il s’agira de ne plus jamais avoir peur. Pour cela, rien de plus simple : il suffit de mettre un point final à son roman et de sortir tranquillement se mêler à la foule en attendant le moment favorable pour sortir la main de sa poche, une main crispée sur la crosse d’un révolver.

Récit polymorphe, pamphlet et essai, Renégat, roman du temps nerveux est un grand livre, un texte qui, à l’aide d’une poétique elle-même nerveuse, dresse un constat amer sur notre monde où les individus sont écrasés par la masse, un monde où la vacuité règne sans partage, où les mots ont perdu leur sens et qui est ainsi condamné à s’écrouler. Pour dire cela, il fallait une singularité. Reinhard Jirgl est la voix de cette singularité :

« Car plus la foule humaine est compacte, et plus il y a de véhémence dans l’air, à couper au couteau. Et puis LEURS visages : je les déchiffre – ILS disent tous Lamêmechose….. LEUR bavardage est seulement capable de nier le vide ; mais LEURS mots ne sont rien….. »





Reinhard Jirgl,
Renégat, roman du temps nerveux. Traduction de Martine Rémon. Quidam Éditeur.


 



Article initialement publié sur Stalker, Dissection du cadavre de la littérature

[1] Tous les grands écrivains de langue allemande ont obtenu ce prix : Max Frisch en 1958, Paul Celan en 1959, Günter Grass en 1965, Heinrich Böll en 1967, Thomas Bernhard en 1970, Elias Canetti en 1972, Peter Handke en 1973 ou Elfriede Jelinek en 1998.
[2] Je profite de l’hommage à la traductrice pour saluer le travail des éditions Quidam qui, après avoir osé publier ces OLNI que sont Rome, regards de R.D. Brinkmann ou Albert Angelo et Les Malchanceux de B.S. Johnson ont relevé le défi éditorial de publier ce roman monstrueux.
[3] Cela peut sembler n’être qu’enfantillage car la calligraphie, en Occident, ne fait plus vraiment sens. William Gass qui utilise également différentes polices dans Le Tunnel s’en explique ainsi dans une interview :
« On a trop souvent tendance à négliger la mise en forme, alors qu’elle fait partie intégrante du style, de la dimension formelle d’une prose. Dans Le Tunnel, par exemple, j’utilise une police en barbelé, qui rappelle le langage allemand autoritaire. […] En Asie, tout le monde sait que l’art calligraphique est très important, voire central, dans un récit. Dans Ulysse, Joyce voulait utiliser des couleurs, celle du manteau de son personnage par exemple. Même la couleur du papier signifie quelque chose. En fait, tout est texte. » (Revue Inculte, n°14)
[4] Par exemple, “végétariens” devient “végète-aryens”, cela permettant de dénoncer cette espèce d’idéal mou de pureté consistant à refuser de manger sous prétexte qu’il est immoral de tuer de pauvres bêtes.
[5] « Pardonnez ? » in L’Imprescriptible.

1 commentaire:

  1. " L’indifférence aux choses est la seule manière de faire la révolution."
    Une révolution définitive...après avoir passé son temps a en faire avec du bruit et de la fureur, on s'essaie à la formule inverse. Je ne sais pas pour vous, mais y a comme un goût d'expérimentation dans l'air, une manière de faire prendre à la révolution le masque le plus improbable qui soit. Tant mieux pour l'exploration vertigineuse !!!

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